Annuaire de Flux RSS › Magazines culturel › Emission Radio Cinéma
Emission Radio Cinéma
Un blog cinéma autour de l'émission radio près de chez vous cinéma, diffusé sur RCF alpha à Rennes le samedi matin à 10h45. Critiques de films, sorties cinéma, horaires cinéma, tout pour compler les fans de cinéma.
Who's that kocking at my door : premier Scorcese réédité au TNB
Pourtant cette histoire d'amour a bien commencé et est filmé par Scorcese comme une leçon de cinéma. C'est en lui parlant de La prisonnière du désert de John Ford que Jr séduit cette jeune femme. A la manière d'un Truffaut pour exprimer la singularité de son cinéma , chez Scorcese on parle des films qu'on aime. Puis viennent les "scènes de lit" dans une chambre très pieuse qui renvoient à une scène très proche de Raging bull (entre De Niro et une jeune femme ) qui fut tournée dans la chambre même de la mère de Scorcese. Dans tous ces films les histoires entre homme et femme finissent mal en général : le couple déchiré de Raging bull ou de Casino. Dans ce film la violence n'est pas encore paroxystique entre les personnages . Pas encore de Joe Pesci pour incarner la violence même si la scène inaugurale, scène de bagarre présage la violence à venir dans les prochains films . La violence donc moins présente et surtout une bande de copains qui traînent qui boivent et qui emballent les filles à l'image des Vitelloni de Fellini autre référence pour cet italo-américain qu'est Scorcese.
C'est le Scorcese débutant qu'on aime dans ce film qui tente des choses visuellement et qui marque de son sceau la pellicule. On le regarde travailler la matière cinématographique et inventer. On retrouve son style : les arrêts sur image, les ralentis qui subliment le quotidien, les inserts d'images de cinéma expression d'un certain chaos mental du héros. Ruptures pour interpeller le spectateur , qui rappellent le Godard d'A bout de souffle. On retrouve aussi une bande son rock genre de musique qui accompagnera quasiment tous ses films .
On aime encore le cinéaste débutant pour l'intimité qu'il crée dans les scènes et qu'il continuera d'exprimer dans Mean streets. Son cinéma est plus insouciant et moins démesuré que les films qui suivront. Il y a une sorte d'innocence à l'image du visage encore juvénile d'Harvey Keitel. L'utilisation du noir et blanc donne au film un aspect proche du documentaire d'autant plus quand on voit que le film constitue aussi un document sur Scorcese lui même. On ne peut éluder la part autobiographique très forte du film : les scènes à l'église pour celui qui dit avoir hésité entre une carrière de prêtre ou de cinéaste.
Des scènes de nus, fantasmes d'Harvey Keitel apparaissent dans le film, rarissime dans le cinéma scorcésien. On sent bien que ce film est à la fois fondateur de son oeuvre et à part dans ce qu'il ose montrer. Who's that knocking at my door ou les débuts d'un grand cinéaste.
WHO'S THAT KNOCKING AT MY DOOR - Bande Annonce du Film -
Les beaux gosses
On suit alors les tribulations d'un jeune collégien pataud Hervé et de son copain Kamel, tronches de cinéma , qui subissent les conséquences de l'âge ingrat: boutonneux. Déboires auprès des filles sont leur lot quotidien. Les spectateurs sont donc en prise directe avec leurs questions sur la sexualité, leurs désirs voués à leur perte jusqu'au jour où Hervé le personnage principal séduit presque malgré lui Aurore une des plus belles filles du collège
Dans ce film , il y a toute une galerie de personnages aussi mémorables les uns que les autres : Hervé le jeune ado pataud qui exprime à la perfection la nonchalance de cet âge, Kamel son meilleur ami à la coupe de cheveux improbable fan de hard rock , on retrouve aussi la belle fille du collège méprisante, le caïd... Riad Sattouf évoque aussi toutes les humiliations qu'on se fait subir à cet âge où l'épanouissement apparaît très compliqué pour certains comme pour le jeune héros. Les échecs que rencontre le héros du film renforcent son pouvoir comique . Le réalisateur prend le contre pied du portrait type gravure de mode que font des ados les séries télés françaises ou américaines. Le titre du film est à cet égard très ironique. Le réalisateur dit qu'il voulait filmer avant tout des tronches et le pari est réussi .
Un univers décalé jusque dans l'attention portée aux petits rôles dont le plus marquant est celui de la mère d'Hervé interprétée par Noémie Lvovsky hilarante en mère maniaco dépressive qui ne cesse de s'immiscer dans la vie privée de son fils. Apparaissent également au générique Emmanuelle Devos en directrice excentrique, Irène Jacob en femme de la bourgeoisie ou encore un clin d'oeil à Marjane Satrapi autre figure de la bande dessinée .
On ne s'ennuie donc pas une seconde et on appréciera en plus le mauvais goût de certaines scènes humoristiques du film la référence au petit Grégory entre autres ou encore le suicide d'un des professeurs . La crudité d'un humour souvent assez noir vaut le déplacement dans un cinéma français souvent enclin à stéréotyper les ados dans un monde rose bonbon en décalage total avec la réalité, leur univers et leurs préoccupations que le réalisateur aborde frontalement et sans pincettes. Riad Sattouf en parlant de l'adolescence prend le parti d'en rire ce qui est sûrement le meilleur moyen de retranscrire avec justesse cette période de notre vie . Allez voir sans hésiter les beaux gosses qui se déroulent en plus dans notre ville à Rennes.
Lola Montes de Max Ophüls au TNB
Antichrist
Soufre. Satan.
Nous parlons quand même de Von Trier, longtemps adulé tant que les récompenses ne suivaient pas, tant qu'il était dans l'ombre, et qui une fois parvenu, a commencé à faire naître des polémiques, a s'attirer les foudres de ceux là même qui l'ignoraient, ne le connaissaient pas.
Disons-le tout net, Antichrist n'est pas son meilleur film.
L'indignation est générale, et cette indignation, est par contre, très indignante.
Provocation, masochisme, acharnement, misogynie, scandale !
Certes, ces thèses peuvent être entendues, et peut être même qu'elles sont vraies. Oui mais ! Oui mais, nous parlons d'un réalisateur qui s'est toujours mis en marge, et qui a ouvert des voies à d'autres, même si le Dogme peut paraître austère, il fut une attaque virulente et sensée de l'hollywoodisation; et c'est tout à son honneur que de se renier aujourd'hui et de revenir à une forme et à un fond très proches de ses inspirations premières, qu'elles soient celles des fantômes de l'hôpital, série tv devenue culte sans pour autant être géniale, celles de l'excellent et impeccable Element of crime, mais aussi celles de ses inspirations fondamentales: Bergman en premier; en regardant Antichrist on crève de revoir Sarabande, l'analogie nous saute aux yeux, Tarkovski en second auquel il dédicace ce film, effet Miroir ? (on est proche en effet du Miroir de Tarkovski, plus que de Solaris, quoi que ...), les dramaturges nordiques en troisième (Ibsen, Stringberg).
Parcourons tous les points positifs de cet essai; tout d'abord louons l'essai, à la manière d'un Polanski, Von Trier souhaite nous faire peur et nous questionner; poursuivons par conseiller un montage du film qui lui donnerait une couleur toute différente; regroupons le prologue et l'épilogue, et reconnaissons que ces deux scènes sont parmi les plus belles qu'ils soient. Continuons, admettons que l'effroi, s'il est maintenu par des recettes écumées de film d'horreur (des musiques stridentes, angoissantes), prend par moment. Soulignons la richesse des lectures possibles de ce film, la richesse des thèmes évoquées, en tête la Nature, la forêt, la mythologie et la théologie (quoi que cela puisse faire bondir), la mystique, la psychologie [quoi que thérapeutique], en second le lien avec Von Trier lui même et donc la mise en abîme, le côté conte de Grimm interdit aux enfants; l'extrême beauté, magnifique choix esthétique que cet opéra d'Haendel, et enfin le côté intriguant, fascinant.
Mais n'oublions cependant pas de souligner les critiques valables, celles qui refusent l'intérêt de l'entreprise pornographique, salace, ou violente, celles qui visent le côté brouillon, inabouti, celles qui visent le côté répétitif de la thérapeutie, voire même son aspect ridicule, celles qui dénoncent le ridicule aussi des thèses sataniques, celles qui dénoncent le côté abscons mais aussi facile, celles qui dénoncent jusqu'au titre même et l'attaque en règle contre la religion et laissons ouverts les débats sur la misogynie et la morale sans nous positionner avec certitude.
Ce film reste en mémoire, et pourtant, il ne peut pas être qualifié de pièce d'exception, tant l'impression qui reste est mitigée.
A voir pour les seuls cinéphiles qui s'intéressent à Bergman, à Tarkovski, pour tous les fans de Von Trier et plus exactement pour les nostalgiques d'Element of Crime, pour les personnes très averties.
A ne surtout pas voir pour tous les autres, cinéphiles ou non, cela leur serait pleinement inutile et traumatisant.
Antichrist Bande annonce
Departure, oui mais ...
Oscar du meilleur film étranger. Récompense qui en général va à un film consensuel, qui allie succès populaire et qualité de bonne facture. Departure répond parfaitement à ces deux critères, et l'Oscar est donc mérité.
Ce film est grand public; et verse dans l'universalité, dit ici de manière plutôt péjorative, mais ce n'est pourtant pas une critique si négative; on mentirait si l'on ne reconnaît pas être touché par instants, par ce sujet tout à la fois fort et facile. Nous nous plaisons dans un premier temps, à découvrir un récit bien construit, avec un portrait qui se dessine à nous d'un jeune homme dont on pressent qu'il est sensible et sympathique, on découvre un second personnage tout en dignité, dans l'exercice de ses fonctions, on apprécie encore la simplicité de la forme, le temps pris pour nous conter des petites choses, une minutie; on pense que le personnage féminin fait contre-poids, et sa bonne humeur nous est communicative; mais ici c'est une fausse piste, ce personnage sera finalement bâclé et fade; on se prend à croire à un deuxième cocktail jubilatoire, alliant émotion et sensibilité, critique de la société japonaise, des non-dits éducatifs; vous reconnaitrez la surprise incontestable de ce début d'année, Tokyo Sonata.
Malheureusement, l'enthousiasme est ici moindre, certes c'est un film plutôt bon dans l'ensemble; mais il pêche parfois. Le principal reproche est peut être l'égarement, à trop vouloir multiplier les intrigues, d'ailleurs la première et principale fonctionne globalement, on en vient à deviner les évènements, rebondissements, et le film perd en profondeur de description, il parait parfois superficiel. Tel un symbôle, la fin est ratée, ou plus exactement la toute fin, car nous avons une première fin qui se rappelle à l'introduction du film, mais trop prévisible elle nous aurait plutôt décu, la seconde suit et nous surprend de poésie, l'image aurait été belle, las, une troisième fin vient tout gâcher, l'ultime intrigue final fait fausse note dans la partition, et l'on vient à se dire que le rapport à la musique dans ce film est elle aussi une fausse note, l'intention est bonne, le résultat plus amateur ... Une maîtrise inégale en somme, trop cousue de fil blanc; cela restera un bon film, mais on passe à côté de mieux.
Departures - Bande annonce Vost FR
Tapis rouge
Roschdy Zem
Aishwara Raï
Saïd Taghmaoui
Shu Qi
Rachel Weiz
Leïla Bekhti
Charlotte Gainsbourg
Charles Aznavour
Hafsia Herzi
Roschdy Zem
Saïd Taghmaoui
Virginie Ledoyen
Etreintes Brisées
Ce film fait figure de classique à l'instar d'autres grands films sur le cinéma comme les ensorcelés de Minnelli ou encore à un moindre degré la nuit américaine de Truffaut.Dans le cinéma d'Almodovar et particulièrement ici rien ne semble offert eu spectateur par hasard . Tout a une source cinéphile . Et Almodovar n'hésite pas à montrer ses sources comme un extrait à la télévision de voyage en italie de Rossellini . Il n'hésite pas non plus à déclarer son amour pour la voix de Jeanne Moreau ou encore à afficher dans la loge de l'actrice penelope une photo de Romy Schneider dans l'important c'est d'aimer de zulawski. Un amour des actrices qu'on retrouve au fil de ses films. Malgré toutes ces références , ces clins d'oeils , Almodovar reste unique dans l'art d'inventer des histoires , d'explorer les sentiments , le désir .On peut dire cependant que son cinéma parait plus léché, plus grave et moins insouciant que ces premiers films .
Pronostic Cannes 2009
Le jeu est difficile quand on ne fait parti des chanceux qui peuvent découvrir les films in situ, il ne se base que sur une sorte d'a priori, basé sur des références passées, mélangé à du militantisme, mais aussi à de la pseudo analyse chanceuse. Le risque du hasard peut être vice si nous pouvons y perdre notre argent, tête ou crédibilité, ici, gageons que vous apprécierez simplement l'aspect ludique pur (à vos commentaires d'ailleurs, participez vous aussi à ce jeu !)
Alors pour la Palme, en m'astreignant à ne citer que 3 noms, je pressens, dans l'ordre suivant:
1/ Lars Von Trier
2/ Marco Bellochio
3/ Elia Suleiman
bon, j'avoue ne pas être amateur de Gaspard Noé, considérer Gianolli trop inégal, Audiard trop classique, et, malgré tout son talent passé, et sa qualité de Maitre, Resnais trop éloigné de ses éclairs premiers, et donc suis un peu gêné de ne pas cocoriser mon pronostic.
Coup de coeur du TNB et de Près de chez vous cinéma
Nous avions manqué ce film à la critique toute aussi élogieuse que son titre est sobre et peu attirant: "The Visitor". Erreur, qu'il nous a été donnée de gommer. Chance qui vous est offerte pour la modique somme de 4 euros, à affranchir la semaine prochaine encore, au TNB, dont nous regrettons au passage la disparition des cycles spéciaux consacrés à des thématiques, ou à des réalisateurs. - soit dit en passant = voeu pieux ? -
Nul visiteur du mercredi, aucun Clavier ni Reno, place en fait à un excellentissime Richard Jenkins, et à une toute aussi sobre et décidément dans pas mal de bons coups Hiam Abbass.
Difficile d'écrire sur ce film, tout d'abord parce qu'il est plutôt intime et que le mystère parfois mérite d'être préservé, mais aussi car nos critiques se doivent de respecter la ligne directrice de Tom Mac Carthy, le jeune réalisteur - acteur par ailleurs - : l'épure, la sobriété, et surtout la justesse.
Ce film figure assurément dans la liste pas si importante des très bons films, des oeuvres, mais si ici, contrairement à Tokyo Sonata, nous ne pouvons parlé de chef d'oeuvre, car il manque peut être une grandiloquence, un je ne sais quoi de nouveauté, de folie ou de créativité, nous devons assurément affubler ce film d'Oeuvre, avec un accessit plus que favorable, en tout cas, nous mettons de la ferveur et de l'enthousiasme pour clâmer que le déplacement s'impose.
Sans rien dévoiler donc du mystère, le synopsis étant très trompeur d'ailleurs, sachez simplement que l'Oeuvre en question possède une flamme utopiste, universaliste, est centrée sur la rencontre, et non le choc, des contraires, sur l'ouverture et la tolérance, met au centre de tout l'humanité au sens humanisme plus qu'à celui de Dumont - très bon aussi soit dit en passant toujours -, le tout dans une subtilité de récit et d'interprétation (oh oui Jenkins ne nous était pas apparu si doué dans les seconds rôles des frères Coen ou Farelli par exemple); avec une justesse de ton tout simplement rare, une temporalité parfaitement maîtrisée, un New York filmé subjectivement, une place importante à la réflexion.
Une histoire d'amitié impossible qui se double d'une histoire d'amour qui l'est tout autant, qui nous parviennent justes, nous ne devons pas tarir d'éloges, comme nous apprécions l'effet estomaquant, (voire bouleversant) de l'extériorisation soudaine d'un gentleman rentré, contenu; sans qu'à aucun moment le ton n'emprunte à la revendication, au militantisme; une caméra et un propos discrets, sobres, humbles, immensément justes, juste ici, justement, l'universalité est aussi le thème, nous causons de cela; de justice.
Oui, le TNB ne s'y trompe pas, les jurés du festival de Deauville ne s'y sont pas trompés non plus, nous partageons allègrement ce coup de coeur.
Bonus ne te retourne pas
Hors compétion
Jeanne, plongée dans l'écriture d'un premier roman, constate des changements mystérieux autour d'elle et voit son corps se transformer... Son entourage ne semble pas s'en apercevoir.Troublée, elle découvre chez sa mère une photographie qui la met sur la trace d'une femme, en Italie. Jeanne, désormais transformée, y trouvera la clef d'un étrange passé...
Les films à suivre ... par Emilie
De la création de l'Etat d'Israël en 1948 à nos jours, au travers de l'histoire de Fuad, un homme membre de la résistance palestinienne, se dessine la quête d'identité de son fils. La réalité de ce bouleversement politique amène Elia Suleiman, acteur dans son propre film, à se poser une question : est-ce lui qui porte la Palestine là où il va, ou bien la Palestine qui s'étend au reste du monde ?
Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena, ne sait ni lire, ni écrire. À son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans. D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des " missions ", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses. Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau...
La journée de la jupe
Good morning England ...quand la musique est bonne
Good morning england est la nouvelle comédie anglaise de richard Curtis. Nous sommes en 1966 en Angleterre et c'est l'époque de la déferlante de groupes rocks aussi novateurs les uns que les autres. Des radio pirates émettent depuis des bateaux aux larges des cotes anglaises , c'est le cas de radio rock qui s'évertuent à faire bouger l'Angleterre aux sons des Beatles, Rolling stones autres beach boys et j'en passe. Nous naviguons alors plus de deux heures avec une bande de joyeux drilles, des dj's réunis pour partager leur passion pour le rock quoi qu'il en coûte. Car le gouvernement anglais veut faire taire les radios pirates qui débauchent la jeunesse anglaise.
Dans cette aventure autant musicale qu'humaine on retrouve une des pierres angulaires de la radio incarnée par philip Seymour Hoffman. Tous les dj's transmettent une joie de vivre communicative et beaucoup de ce charme nostalgique pour l'age d'or musical des sixties. Rétro à souhait, après avoir vu le film on a envie de réécouter ces vieux vinyls, de pousser les meubles et de monter le son. On peut rappeler que le réalisateur Richard Curtis est un féru de musique et que dans ces précédents films comme love actually par exemple la musique avait déja un caractère fédérateur. A noter également qu'il a signé le scénario de quatre mariages et un enterrement. Le monsieur a donc déja fait ses armes dans la comédie. On retrouve également Emma Thompson dans un petit rôle très réussi. Comme nous sommes dans les années 60, il y est aussi question de liberté sexuelle sans didactisme. C'est plutot sexe , droles et rock and roll meme si la question des drogues est abordée. Bref on ne s'ennuie vraiment pas et on aurait envie de reprendre en choeur, un des titres des beach boys qui clôt le film, wouldn't it be nice to be together...
A bout de course: A découvrir
Avec la réédition d' "A bout de course" de Sidney Lumet, voilà l'occasion de parler d'un grand film américain méconnu. Ce film étant sorti dans seulement quatre salles en France, je me suis empressé d'aller le voir et de vous le faire découvrir. A bout de course raconte l'histoire de Danny un jeune homme de 17 ans fils d'anciens militants contre la guerre du vietnam qui organisèrent un attentat contre une usine de napalm en 1971. Désormais en cavale, la famille Pope change régulièrement d'adresse et d'identité pour tromper le F.B.I. Le réalisateur se penche plus particulièrement sur l'ainé des deux enfants Danny dans sa quete d'identité lui qui doit ne pas révéler qui il est vraiment. Le film dessine un beau portrait de l'adolescence. Sa découverte du piano et la rencontre amoureuse d'une jeune fille réveleront Danny à lui meme. Sidney Lumet filme les bouleversements dans la vie du jeune homme jusqu'alors plutot secrète.
On est dés le début du film et jusqu'à la fin happé par le destin de ce jeune homme. Etant donné le passé militant des parents on aurait pu s'attendre à un ton plus politique, plus social de la part du réalisateur. On peut rappeler que Lumet a également révéle Al Pacino au cinéma dans "un après midi de chien" ou encore "Serpico". Ce film là est plus intimiste et se concentre sur les relations humaines : les rapports amoureux adolescents , les liens qui unissent une famille. Dans la réussite du film la mise en scène simple et fluide y est pour beaucoup, les acteurs sont tous justes.
Ce film marque la confirmation du talent de River Phoenix qui interprète Danny. Comparé à un James Dean des années 80, l'acteur disparaitra d'une overdose à seulement 23 ans . On a pu le voir dans "My own private idaho" de Gus Van Sant au côté de K. Reaves. River Phoenix n'est plus mais le film est bien là, précipitez vous si vous avez l'occasion de le voir car rares sont les films d'une telle justesse aujourd'hui.
Cannes 2009: Le jury
- Isabelle HUPPERT, Présidente (Actrice - France)
- Asia ARGENTO (Actrice, Réalisatrice, Scénariste - Italie)
- Nuri BILGE CEYLAN (Réalisateur, Scénariste, Acteur - Turquie)
- Lee CHANG-DONG (Réalisateur, Ecrivain, Scénariste - Corée du Sud)
- James GRAY (Réalisateur, Scénariste - Etats-Unis)
- Hanif KUREISHI (Ecrivain, Scénariste - Royaume Uni)
- Shu QI (Actrice - Taiwan)
- Robin WRIGHT PENN (Actrice - Etats-Unis)
Romaine par moins 30, au pays du quebec
Elle se livre aux évènements, s'en sent infantilisée, souhaite s'en libérer, et Madame Chance la rattrape dans ses errements, Madame Chance ou bien soeur impromptue; la providence ne la protège pas forcément; en tout cas, Romaine laisse une grande place au possible.
Il ne supporte pas le moindre imprévu, est persuadé de maîtriser jusqu'à sa perte, sa fuite dans le grand nord, mais aussi sa relation avec Romaine, les surprises et autres cadeaux assurant l'emprise et le contrôle.
Et la morale est qu'à trop vouloir contrôler, la situation dérape, nous échappe, et qu'à se laisser dériver à trop s'échapper, divaguer, les contrôles environnants vous rattrapent et vous séduisent.
L'atmosphère est teintée d'un humour bien québecois, autour de la liberté de soi et de son corps, la distinction nette et claire entre l'affect et la libido.
Romaine paumée, en milieu hostile, choc des contraires; l'humour prend. Si la toute fin du film baisse en qualité, Romaine est néanmoins une comédie sympatoche, plus modeste qu'OSS 117 et toute aussi (je dirai même plus) drôle, ce qui en fait tout son charme, bien loin du très mauvais "du poil sous les roses", où Agnès Obadia s'était perdue en vulgarité, et qui aurait pu nous faire hésiter quand bien même nous avions apprécié à sa juste valeur toute la richesse de l'oeuvre Romaine.
Ajoutons juste l'ambiance Folk de Tom waits à Moriarty en passant par Johnny Cash.
Une bonne note donc !
Bande annonce:
Cannes 2009: la programmation
Andrea ARNOLD - FISH TANK - 2h02
Jacques AUDIARD - UN PROPHÈTE - 2h30
Marco BELLOCCHIO - VINCERE - 2h08
Jane CAMPION - BRIGHT STAR - 2h00
Isabel COIXET - MAP OF THE SOUNDS OF TOKYO -1h44
Xavier GIANNOLI - A L?ORIGINE - 2h30
Michael HANEKE - DAS WEISSE BAND (Le Ruban blanc) - 2h24
Ang LEE - TAKING WOODSTOCK -2h00
Ken LOACH - LOOKING FOR ERIC - 1h56
LOU Ye - CHUN FENG CHEN ZUI DE YE WAN (Nuits d'ivresse printanière) - 1h55
Brillante MENDOZA - KINATAY - 1h40
Gaspar NOE - ENTER THE VOID - (Soudain le vide) - 2h30
PARK Chan-Wook - BAK-JWI - (THIRST, ceci est mon sang...) - 2h13
Alain RESNAIS - LES HERBES FOLLES - 1h44
Elia SULEIMAN - THE TIME THAT REMAINS - 1h49
Quentin TARANTINO - INGLOURIOUS BASTERDS - 2h40
Johnnie TO - VENGEANCE - 1h48
TSAI Ming-liang - VISAGE - 2h18
Lars VON TRIER - ANTICHRIST - 1h44
Alain CAVALIER - IRENE -1h23
Lee DANIELS - PRECIOUS - 1h49
Denis DERCOURT - DEMAIN DES L'AUBE - 1h36
Heitor DHALIA - À DERIVA - 1h43
Bahman GHOBADI - KASI AZ GORBEHAYE IRANI KHABAR NADAREH (On ne sait rien des chats persans) - 1h06
Ciro GUERRA - LOS VIAJES DEL VIENTO (Les Voyages Du Vent) - 1h57
Mia HANSEN-LOVE - LE PÈRE DE MES ENFANTS - 2h00
Hanno HÖFER, Razvan MARCULESCU, Cristian MUNGIU, Constantin POPESCU, Ioana URICARU:AMINTIRI DIN EPOCA DE AUR - 2h18
Nikolay KHOMERIKI - SKAZKA PRO TEMNOTU (Conte de l'obscurité)- 1h12
HIrokazu KORE-EDA - KUKI NINGYO - 2h05
Yorgos LANTHIMOS - KYNODONTAS (Dogtooth) - 1h34
Pavel LOUNGUINE - TZAR (Le Tsar) - 1h56
Raya MARTIN - INDEPENDENCIA - (Independence) - 1h17
Corneliu PORUMBOIU - POLITIST, ADJECTIV (Policier, Adjectif) - 1h55
Pen-Ek RATANARUANG - NANG MAI - 1h49
João Pedro RODRIGUES - MORRER COMO UM HOMEM (Mourir Comme Un Homme) - 2h13
Haim TABAKMAN - EYES WIDE OPEN - 1er film -1h31
Warwick THORNTON - SAMSON AND DELILAH - 1er film - 1h41
Jean VAN DE VELDE - THE SILENT ARMY - 1h32
HORS COMPETITION:
Terry GILLIAM - THE IMAGINARIUM OF DOCTOR PARNASSUS - (L'imaginarium du Docteur Parnassus) - 2h02
Robert GUÉDIGUIAN - L'ARMÉE DU CRIME - 2h19
SEANCES DE MINUIT :
Sam RAIMI - DRAG ME TO HELL (Jusqu'en enfer) - 1h39
Marina de VAN - NE TE RETOURNE PAS - 1h50 SEANCES SPECIALES : Anne AGHION - MY NEIGHBOR, MY KILLER (Mon voisin, mon tueur) - 1h20
Adolfo ALIX, JR., Raya MARTIN - MANILA -1h30
Souleymane CISSE - MIN YE (Dis moi qui tu es...) - 2h15
Michel GONDRY- L'EPINE DANS LE COEUR - 1h26
Zhao LIANG - PETITION (La Cour des plaignants) - 2h04
Eduardo VALENTE - NO MEU LUGAR - 1er film - 1h53
Keren YEDAYA - JAFFA - 2h25
Hommage à Fanny ArdantFanny ARDANT - CENDRES ET SANG - 1er film - 1h45
Lee Chang-Dong présente
Ounie LECOMTE - UNE VIE TOUTE NEUVE -1er film - 1h32
LES COURTS METRAGES EN COMPETITION